Ordre de mission

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Coruscant, planète majeure de la république, lieu de prédilection des jedis qui y avaient établi leur académie, doté d'un sénat permettant un système politique stable et une population plus heureuse que sur la moyenne des planètes. Ou tout du moins avec des problèmes de moindre gravité, même s'ils pouvaient plus s'en plaindre... Mais de tous ces détails je n'avais cure, si ce n'était qu'il s'agissait d'informations qui pouvaient m'être utile pour la seule raison de ma présence ici. L'invitation expresse de mes commanditaires principaux, les sith.

J'ignorais quel était leur volonté exacte et leur dessin à mon égard, mais ils m'avaient parvenir par un droïde, qui s'était auto détruit pour ne laisser aucune trace, leur souhaite de me retrouver sur Coruscant, sans plus de détails... Mais au vu du lieu il me paraissait qu'il ne faisait nul doute que ce n'était pas pour une discussion de courtoisie, pour peu que de tels être soient capable de ce genre de choses., et par conséquent j'avais pris quelques précautions.

Ainsi au lieu de venir avec un vaisseau loué comme je le faisais habituellement, j'avais usé de mes relations pour prendre part à une mission d'escorte de marchandise de contrebande. Ainsi j'avais pu garder sans problèmes mes armes, faire ignorer ma présence de la part des autorités de la ville et n'éveiller aucun soupçons quant au fait que je logeais dans les bas-quartiers, en effet il aurait été bizarre qu'un individu ayant les moyens de se louer un vaisseau se rende dans cette partie de la ville, propice à la discrétion à condition de savoir la fermer en présence des indics... Qui plus est cette manière de faire m'avait rapporté de l'argent, étant donné que les contrebandiers qui m'avaient amené ici m'avait embauché par contrat, ainsi même eux ne connaissaient pas les raisons de ma venue. tant mieux, moins on était à le savoir et mieux cela valait... Et deux à être dans la confidence, mon commanditaire et moi, était, dirons-nous, acceptable.

J'avais pris mes quartiers dans un espèce d'ancien lieu de résidence commun, évitez par la plupart, si ce n'était les excavateurs les plus audacieux. La raison en était il y avait régulièrement des conflits entre gangs, mais je savais m'en tenir à l'écart, alors ça ne m'était pas un problème. Les lieux étaient un peu négligés, mais au moins avais je veillé à ne pas laisser de cadavre de bouteille, je crois que mon commanditaire s'en contentera au vu des circonstances... Je doutais que lui-même soit une fée du logis.

Mais quoi qu'il en soit une chose était certaine, il me trouverait... Je n'avais laissé aucune trace derrière moi, j'obturais mon esprit comme je le pouvais pour éviter d'attirer l'attentions de jedis, mais je savais qu'il trouverait.

Où que je sois, il me trouvait toujours.

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La Force... Selon les préceptes de ses utilisateurs, cette énergie mystique englobait toute chose en son sein, vivante ou non. Il appartenait à ceux qui y étaient particulièrement sensibles d'apprendre à la contrôler. Contrairement à ce que pensaient la plupart de ceux-là, le Côté Obscur n'existait pas... il n'était que l'expression de la Force dans son apparat le plus brut. C'était là la philosophie qu'étudiait Coren, à cet instant précis où un droïde de combat B1 fit irruption dans ses quartiers.

- Monseigneur, les préparatifs sont enfin faits. Votre vaisseau est prêt à partir.

Sans un mot il se leva, et traversa les couloirs dans un silence tout aussi frappant. La théorie du Potentium avait toujours éveillé chez lui quelque intérêt, et force de l'étudier, il en était venu à une conclusion qui lui paraissait fort intéressante. D'après lui, le mal résidait en chacun, dans les émotions non contrôlées. Non contrôlées mais pas contenues. La clé consistait en la compréhension de la source des émotions, pour ne pas atteindre l'aveuglement par la colère ou l'affection mais libérer toutefois l'étendu du potentiel de la personne.

Il parvint au hangar et se tourna vers le droïde.

- Prévenez mon apprentie que je m'en vais en mission et que je sera de retour d'ici peu.
- Bien Monseigneur.

L'Implacable avait en effet été préparer et le seigneur noir des siths eut vite fait de grimper à son bord. Comment savait-il où se diriger? Secret de kiffar... mais une chose était certaine: la destination était bel et bien claire pour lui. Le petit chasseur décolla et quitta le pont du destroyer de classe Providence avant de s'enfoncer dans l'hyperespace.

Afin d'éviter quelques parsecs supplémentaires, Coren n'hésita ni à traverser la dangereuse piste balmorréenne, lieux de reproduction des dangereux neebrays mantas. Fort heureusement, guidé par la Force et grâce à l'agilité de son petit chasseur personnel, le sith réussit à éviter les mâchoires meurtrières de ces dernières, avant de repasser en vitesse supraliminale pour enfin parvenir à Coruscant.

Posant le vaisseau dans un endroit qu'il savait "de confiance", il continua son chemin à pied, toujours guidé par ses sens invisibles de kiffar. Tout enroulé dans sa longue cape noire, il n'attirait guère l'attention sur lui et si quelque importun aurait eu la mauvaise idée de lui chercher des ennuis, quelques éclairs de Force le remettrait sûrement bien vite à sa place.

Il se laissa guider et finit par arriver devant une porte, dans ce qui semblait être une sorte d'hôtel malfamé. D'un geste de la main, et se servant de manière très minime de la Force pour ne pas trop se faire remarquer, il ouvrit l'accès qui menait au repaire qu'avait choisi son futur employé, qui exactement se trouvait juste en face de lui.

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Combien de temps s'écoula ? Des minutes ? Des heures ? Peu importait. Seul comptait le fait que comme prévu mon commanditaire ne tarda pas à me trouver... Il n'avait pas changé depuis notre dernière rencontre, ni de puis la première à vrai dire, ce qui contribuait à le rendre d'autant plus inquiétant... A vrai dire j'étais tendu, un peu crispé, car je connaissais bien de quoi il était capable. S'il m'avait appelé c'est qu'il avait besoin de moi, mais s'il me jugeait superflu il m'éliminerait. De cela j'en avais parfaitement conscience et pour l'éviter je décidais de devancer son éventuel désir...

"Veuillez m'excusez pour la ... Vétusté de ces lieux, mais elle sert nos dessins... Mais justement quelles son les vôtres pour m’avoir fiat venir ici et être venu vous même sur cette planète. L'affaire doit être d'importance pour que vous vous aventuriez vous même sur Coruscant, sans quoi un droïde aurait parfaitement pu faire l'affaire..."

Je regrettais à cet instant ne pas avoir une petite bouteille d'alcool à portée de main, pour me calmer un peu... Mais à vrai dire cela valait sans doute mieux. Le sith n’apprécierait sans doute pas que je me saoule devant lui. En guise de contenance je reprenais la parole, d'une voix grave et qui tentais de paraître assurée.

"J'ai pris des précautions pour qu'on ne soit pas dérangé. Les forces de sécurité ne fouillent jamais ces lieux, les curieux sont dissuadés de s'approcher de par la présence de deux gang rivaux dont aucun des sbires n'est présent. Vous pouvez donc parler en paix, même si avec vos dons vous deviez déjà le savoir. J'ai également fait un repérage , quelque peu minime, de la ville et me suis tenu informé des affaires courantes... Mais pas la peine que je les détailles toutes, car il est probable que nombre d'entre elles aient rien à voir avec la raison de votre venue.... Donc... Quelle est mon ordre de mission ?"

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L’homme était là, comme l’avait prévu le sith… Cette certitude de le trouver aurait pu paraître troublante chez quiconque, mais pour un kiffar - et accessoirement pour ceux connaissant cette race – il n’y avait là rien d’étonnant. Ce fut sans dire un mot qu’il écouta le chasseur de primes, dont il ressentait la peur et l’anxiété que sa seule présence déclenchait. Le mercenaire était pourtant homme d’action, mais il semblait qu’un face à face avec le puissant seigneur suffise afin de venir à bout de toute once de courage qui un jour aurait pu se manifester. Peut-être en d’autres lieux, en d’autres temps, en d’autres circonstances… mais pas ici. Pas avec lui.

Justifications et componctions étaient la routine du sith. Du moins le fait de les subir car à présent il était impensable qu’il ne se comporte ainsi, quand bien même la situation serait pour lui la pus désastreuse. Coren avait son orgueil, il avait sa fierté, son honneur. Les lâches qui à ses pieds toujours les jours rampaient lui inspiraient le plus turpide des dégouts, à moins que ces derniers ne parviennent d’une quelconque sorte à se rendre utile à ses desseins. Peut-être là serait-il alors en mesure de revoir en leur faveur son jugement. Peut-être…

Sous son masque, ses iris aux teintes flamboyantes, véritables orbes de sang, fixaient l’homme qui achevait à peine de lui demander l’ordre de mission pour laquelle il l’avait engagé. La voix profonde du sith résonna dans la pièce, dédoublée d’un inquiétant écho aux timbres graves et caverneux.

« - Les Chantiers Navaux Kuat ont toujours été le principal fournisseur de la Grande Armée Républicaine en terme de navires de guerre. Je ne vous demande pas de leur causer du tort, loin de moi cette idée. Si par malheur quoi que ce soit devrait leur arriver lors de cette mission, sachez que je vous en tiendrai personnellement pour responsable. Je pense que nous nous sommes compris, casseur de primes : je souhaite que vous m’ameniez ici-même le Sénateur kuati afin que je puisse parlementer avec lui. Il sera sous votre protection, et bien entendu, personne ne devra être au courant de cet entretien. Cela vous incombe désormais. Ne me décevez pas, vous savez que je paie bien. »

Il jouait sur une corde sensible chez les chasseurs de prime : l’avidité. Bien évidemment, ce n’était pas en fonction de cela qu’il avait choisi son homme pour cette mission, mais bien à cause de ses états de service auprès de la CSI. Brenak Romuan avait déjà eu l’occasion d’accomplir quelques petits travaux pour lui. Il avait longtemps réfléchi avant de se décider à lui confier celui-ci, qui malgré sa simplicité était des plus importants. A vrai dire, un allié de plus - qui plus est un homme de main - ne serait de trop au vu de la grandeur du projet qu’il s’apprêtait à réaliser, et à l’ampleur des efforts que l’accomplissement de ce dernier lui réclamerait. Il espérait seulement ne pas avoir fait le mauvais choix…

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... Si l'aura de terreur des siths les rendait quelque peu désagréables à côtoyait il y avait une chose que j'aimais dans le fait de travailler avec eux. Bien que parfois compliqué à obtenir les directives ainsi que les conditions, les contraintes, et surtout le paiement , étaient clairs, pas de ronds de jambes inutiles pas de longues négociations, tout simplement parce qu'il n'était pas particulièrement avare, et également parce qu'il aurait été stupide de vouloir "négocier" avec un d'entre eux si on tenait à la vie... Quoi qu'il en soit il ne tarda pas à aborder la raison de sa venue et je dus m'avouer un peu surpris. C’était rare qu'on me confie un travail aussi "subtil", enfin ce n’était pas pour autant que j'y étais moins habiles. Bien sûr cela allait être un peu plus compliqué que détruire des stocks ou abattre celui que je devais escorter, mais un peu de challenge ne faisait pas de mal, d'autant plus quand il était récompensé... Une fois qu'il eut exposé de manière globale sa demande il était temps d'aborder l'aspect pratique en détail.

"D'accord... J'ai discuté avec quelques ouvriers travaillant sur les chantiers navals et ils recherchent des employés. Je n'aurai donc aucun mal à m'infiltrer dans la place, quant à persuader sans dommage le patron, ça va être une autre paire de manche, il me faudra quelques jours pour découvrir son point faible. Si c'est trop long il me faudra improviser..."

Cette réponse ne risquait sans doute pas de lui plaire, mais que voulez vous ? C'est plus difficile de percer les secrets des hautes-sphères que ceux de la tenancière du coin...

"Quoi qu'il en soit il faudrait que nous déterminions d'un lieu et d'une heure où nous nous retrouverions. Vous en avez déjà choisis ou c'est encore à déterminer ?"

Je croisais mes mains, afin qu'elle cesse de trembler, et contrôlant ma voix tant bien que mal j'en finissais avec mes questions.

"Enfin des derniers détails, mais pas des moindres, de combien de temps bénéficierai-je...Et combien serai je payé ?"

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Au fur et à mesure que parlait son interlocuteur, l'esprit du seigneur sith s'échauffait lentement, mais sûrement. Il n'était pas connu comme étant le plus patient des hommes, mais comme une personne qu'il était fortement déconseillé d'énerver surtout lorsqu'il s'agissait de choses aussi importantes qui étaient en jeu. L'incompétence était une chose qu'il tolérait, et il savait pardonner à ceux qui avaient échoué contrairement à nombre de ses prédécesseurs, mais tester sa patience était bien plus que déconseillé.

« - Je me fiche de la manière dont vous accomplirez votre mission, et des détails qui l'accompagnent. Seule sa réussite compte à mes yeux. Veillez une seule fois encore à m'importunez avec ces boniments, chasseur de primes, et vous le regretterez plus qu'amèrement »

Il fit quelques pas par la fenêtre. Concentrer son attention sur ce qui se passait dehors était un bon moyen de dissiper la colère qui déjà commençait à s'éveiller en lui, et de cette manière d'éviter d'avoir à étriper ce futur employé.

« - Pensez-vous vraiment que je vous ai fait venir sur cette planète par pur plaisir, misérable? Le chef des chantiers navaux kuati est aussi sénateur de la République. Pensez à vous informer de telles choses à l'avenir, si vous ne désirez pas que votre mission soit brutalement écourtée avant même qu'elle n'ait commencé. »

Tâchant de regagner à nouveau son calme, il ferma sous son masque ses yeux rougeoyants, puis les rouvrit alors que quelques secondes ne se soient écoulées.

« - Je ne doute pas qu’avec la corruption du Sénat, le sénateur Harkel ne soit tenté par mon offre. Tâchez de le séduire, et surtout ne lui omettez pas que la récompense pour le travail que je lui propose sera bien plus élevée que n’importe quelle commande républicaine, et qu’elle ne menacera pas ses affaires avec nos ennemis. En ce qui concerne votre paiement, nous verrons selon vos résultats. »

Il se retourna vers lui.

« - Vous savez très bien que nous payons bien, d’autant plus pour cette mission d’importance cruciale. Les crédits se compteront par dizaines de milliers. Retrouvez-moi avec le sénateur sur mon vaisseau. Ou commencez déjà à fuir la colère des siths. »

Sur ces mots, il marcha jusqu’à la porte.

« - N’échouez pas, mercenaire. »

Puis il s’éclipsa.

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