Mission accomplie

Je devais avouer que les remarques du sith avant qu'il ne parte m'avaient agacés au plus haut point, grand bien lui fasse qu'il se moque de mon mode opératoire, mais qu’ensuite il ne vienne pas se plaindre si cela ne lui convenait pas ! ... A vrai dire cela faisait longtemps que je n’avais pas eu à accomplir de mission impliquant de la destruction de bien ou le meurtre d'une ou plusieurs personnes... Ce n'était pas pour autant que j'étais devenu moins habile dans ce genre de tâches, au contraire puisque l'illégalité de mes actes était généralement un facteur de difficultés et qu’ici ils s'en trouvait amoindrie la tâche n'en était que plus aisé... Après il ne fallait pas oublier que j'étais sur Coruscant et que je pouvais facilement croiser un jedi qui s'ils s’attardaient un peu trop sur moi pourrait sans peine me percer à jour. Heureusement il n'était pas dans le genre de ces derniers d'arrêter le premier quidam venu pour le "sonder", or j'avais appris à devenir le premier quidam venu. Ceci dit au vu des circonstances et pour la mission cela me prit un peu de temps. D'abord il fallut que je me fournisse la liste des individus travaillant sur le port, une bagatelle dont je m’arrangeais rapidement. puis il s'agissait de déterminer quel individu avait une fonction assez précise pour qu'en cas d'absence il ne puisse être remplacé par un robot et qu'il soit nécessaire de le remplacer d’urgence et d'enfin qui ne soit pas trop haut placés pour éviter toute enquête approfondie. Mon choix se porta alors sur un ingénieur spécialisé, en un domaine que je connaissais suffisamment pour pouvoir répondre à d’éventuels questions et ainsi ne pas éveiller de soupçons par un curieux manque de connaissance dans le domaine où je fus spécialisé. Trouvé son logis fut tout aussi simple, il me fallut par contre user de mes contacts pour parvenir à me procurer le produit nécessaire, soit une dose de poison, assez virulent pour le clouer au lit quelque jours, mais aussi assez communs pour qu'on puisse penser à une simple oeuvre crapuleuse. Une fois cela fait je m'introduisais dans son logis pendant ses heures de travail. Le fait qu'il soit solitaire me facilitait encore la tâche. Puis je versais le poison dans une de ses boissons, avant de repartir.

La seule approximations dans tout cela, c'était que je ne savais pas combien de temps il allait mettre avant de boire dans la bouteille que j'avais empoissonné, mais cela relevait du détail. Le poison demeurerait actif et mon commanditaire ne m’avait spécifié aucune date limite. Il ne fallut cependant que deux jours avant que j'apprenne l'indisponibilité de l'ingénieur par un de mes informateurs, j’avais profité de ce temps pour me payer un matériel et des habits un peu crédibles, ainsi que quelques petites précautions pour effacer mes traces. à l'aide de lentilles et d'enduits particulier mes empreintes rétiniennes et digitales seraient faussés. Enfin un simple casquette d'ingénieux suffisait à dissimuler mes traits si je ne passais pas trop près des caméras. Après bien sûr il y aura toujours un ou deux robots qui mémorisera mon visage, plus sûrement que n'importe quel organique, mais de toute façon mon visage était déjà connue des autorités. l'important était juste de gagner du temps et ne pas être reconnu avant la fin de la mission.

Suite à quelques pots de vins adressés aux bonnes personnes, et qui seraient juste interprétés tels une manière comme une autre de bluffer la concurrence, les gérants du chantier, un peu paniqués, furent dirigés vers moi et me contactèrent, me disant de venir au plus vite, en échange de quoi il me serait payé une prime relativement conséquente... Mais bien minime par rapport à la somme que devait me verser mon commanditaire...Bon d'accord il n'avait rien précisé quant à la somme exact, mais aussi dérangeant soient ils les siths ont toujours été des bons payeurs et si l'un d’entre eux me disaient que je serai payés grassement... je le croyais sur parole. De toute façon il valait mieux avec ces gens là.

Je fus alors mené au chantier naval et après quelques formalités, où je présentais un faux noms ainsi qu’une fausse signature, on emmena auprès d'un vaisseau dont je devais faire la maintenance, et en particulier celle des tourelles de tir, la spécialité du type que j'avais mis hors jeu en fait... Je me mis alors à la tâche et commençait à explorer le vaisseau. Ce dernier était en parfait état, ce qui en vérité me donna l'occasion de réfléchir à comment approcher le sénateur maintenant que j'étais dans la place à comment m'approcher du sénateur... Oh pas que je n'y avais pas songé avant, mais entre les diverses solutions qu'il y avait pour approcher un tel gros poisson il me fallait maintenant choisir... Je me décidais alors pour le coup de la "fausse panne complexe" comme je la nommais. Cela consistait à saboter le vaisseau en causant une panne particulièrement complexe et qui puisse s'apparenter à une erreur de fabrication de toute la série de tourelle. Auquel cas c'était souvent l’ingénieur qui avait découvert la panne qui été amené à celui qui administrait l'industrie pour qu'il lui explique les pourquoi du comment du dysfonctionnement. Certes le sith m’avait dit de ne causer aucunement du tort aux chantiers navals Kuati, mais je ne pense que le sabotage d'un vaisseau, au vu du nombre qu'ils produisaient, soient un grand tort. Je m’exécutais donc, travaillant sur la tourelle de telle manière que si elle était manipulée les commandes étaient inversées et même qu'il y ait possibilité qu'elle puisse pivoter au point d'abattre le vaisseau à qui elle devait permettre de se défendre. Bref des potentiels dangers suffisamment grave pour qu'ils ne soient pas ignorés. Une fois cela fait je m’extirpais de la machine et allait voir le contremaître le plus proche pour lui signaler la panne.

A ce moment là les choses se corsèrent un peu. Premièrement le contremaître s'y connaissait bien et trouva cela louche, ensuite le vaisseau que j’avais vérifié était le dernier de son modèle qui devait l'être et tout les autres étaient en parfait état de marche dont un défaut de fabrication de série était à omettre. Je parvins heureusement à avancer la situation comme quoi il était possible que la chaîne de montage se soit déréglé sur la dernière pièce de la série et que jusque là personne ne s'en soit rendu compte et que donc si rien n'était fait on aurait une mauvaise surprise pour la prochaine série de vaisseau fabriquée sur cette chaîne. Mon interlocuteur fut alors convaincu, à mon soulagement, et me mena jusqu'au bureau du chef des chantier navals à qui je devais faire mon rapport... Il fut un peu surpris en me voyant, ne reconnaissant pas un de ses ouvriers. je lui expliquais alors l'histoire du remplacement et à la fin de mon récit il congédia le contremaître.

Il n'était pas dupe, je le voyais à son attitude et à son regard... il savait la raison de ma présence ici, peut être les siths l'avaient ils déjà approchés par le passé. Je pris alors l’initiative pour l'influencer dans la bonne voie, avançant les sommes promises par mon maître s'il acceptait et surtout que le choix n’était pas à faire tout de suite, que mon commanditaire désirait juste le voir. Il hésita plusieurs minutes sans dire un mot. Puis appela à l'interphone pour qu'on prépare un véhicule. C'était gagné ! Il me fit signe de le suivre et, en chemin, prévint son second qu'il parait vérifier une chaîne d'usinage ailleurs dans la ville sur les indications d’un des ingénieurs, soit moi. Ainsi je sortis du chantier avec le sénateur qui se montra particulièrement docile, à mon grand plaisir. Je me chargeais par ailleurs de conduire le véhicule que je menais à empalement que m’avait indiqué le sith ou était un vaisseau discret. Je me posais non loin puis fis signe au sénateur de sortir. il s’exécuta et s'avança de lui même vers le vaisseau. Mon commanditaire nous y attendait sûrement. Pour autant par précaution je suivis le sénateur d e prêt jusqu'à ce que le sith se manifeste. Alors ma mission prendrait fin, sauf s'il y avait des complications...